LA VALLÉE DE L’AMOUR

Le Cantique des oiseaux est un poème perse qui raconte l’histoire d’un groupe d’oiseaux pèlerins partant sous la conduite d’une huppe à la recherche du Simurgh, leur roi. Pour cela ils doivent traverser sept vallées : celles de la recherche, de l’amour, de la connaissance, du détachement, de l’unicité, de la stupéfaction et de l’anéantissement. Ce sont les étapes par lesquelles ils peuvent atteindre la vraie nature de Dieu. A la fin de la quête, il ne reste que 30 oiseaux. Arrivés à destination, ils rencontrent Simorgh qui ouvre un voile derrière lequel les oiseaux découvrent leur propre reflet et donc leur « moi profond », leur « divinité intérieure ». La fin du récit dévoile ainsi par un jeu de mots la vérité car Simurgh signifie « trente oiseaux ».

Est présentée ici la vallée de l’amour : « La vallée de l’amour suit celle de la recherche. Il faut s’y plonger dans le feu, et devenir soi-même de feu pour pouvoir y survivre. L’aimant véritable doit être pareil au feu, brûlant et impétueux comme lui. Il doit aimer sans arrière-pensée, être disposé à brûler cent mondes, sans connaître ni la foi ni l’infidélité, ni le doute ni la certitude. Il n’y a pas ici de différence entre le bien et le mal car dans l’amour, ils n’existent plus. L’aimant risque sa tête pour son aimé, quand tant d’autres ne font que promettre. Celui qui s’engage dans la voie spirituelle se consumera entièrement lui-même, pour se délivrer de sa tristesse. »